In Hell – Lex Divina Terrores – Chronique

L’œuvre démarre avec une intro silencieuse, ambiance pianotée, dans “Lithurgy Of Charlatans Sabbat“, le calme obscure s’atténue pour faire suite à une brutale entrée d’une double pédale enragée introduite par un coup sec de caisse clair. On découvre le growl caverneux du chanteur, il prend aux tripes.

L’album annonce une couleur agressive dès le premier morceau, sans se calmer au deuxième, s’intitulant “Excommunication“. Ici la guitare, soutenue par cette batterie sauvage, est à la fois stable et démentielle pour puissamment se démarquer avant la conclusion du chanteur décidément possédé. Jusqu’à que l’on entende ces solos de guitare particuliers dans “Vatican: Cunt From Babylonian“. Ici nous voyageons à Babylone, elles nous évoque la désolation, la ruine, le désespoir.

Le dynamisme des morceaux s’accentue au fur et à mesure que nous nous prenons au jeu pour finir par nous calmer, face à “isthar And Boneless” avec son intro aux sonorités très orientaliste qui nous fait voyager au plus profond des ténèbres de la mélodie.

Des riffs lourds qui auraient le potentiel de nous tourmenter pour l’éternité, si l’on ne serait pas surpris par la chanson suivante, “A Deviant Apostasy“. Les bémols et les consonances mineurs nous arrachent de notre monde. La voix prend parfois le ton de celle d’une messe, nous sommes face à du violent black.

Ce qui se confirme avec “Theologia for Baphomet” et ses hurlements de guitare.

Dans “Hunter Become The Hunted” Nous nous sentons chasseur, mais que se passe-t’il lorsque l’on s’attaque à plus fort que soi?

Le son nous emporte dans ce retournement imaginé. Nous nous calmons avec la chanson “Amiyn” une ambiance oppressante nous saisit avec la venue de quelques mélodie au synthé. Comme une valse, les arpèges en va et vient nous trainent dans ce morceau jusqu’à ce que l’on retrouve cette voix possédée. Une rencontre entre le calme et la fureur s’opère dans le déni des démons qui hantent l’univers.

Enfin, nous ne pouvons prévoir ce chaos infernal avec “Nihilism: For Never Follow The Sheep” qui, pourtant, semblait s’annoncer avec le solo de guitare et des rythmes soutenues.

Nous avons résisté à l’écoute de cet album de ne pas tomber dans le royaume des enfers. Ce qui n’était pas gagné.

1. Lithurgy Of Charlatans Sabbat

2. Excommunication

3. Vatican: Cunt From Babylonian

4. Isthar And Boneless

5. A Deviant Apostasy

6. Theologia For Baphomet

7. Hunter Become The Hunted

8. Amiyn

9. Nihilism: For Never Follow The Sheep